Initié en 2021 par le Ministère de la Transition Écologique et de la Cohésion des Territoires et l’ADEME, soutenu par France Mobilités et piloté par Via ID et Ekodev, le Baromètre Forfait Mobilités Durables a été réédité cette année afin de dresser un état des lieux du déploiement du FMD auprès des employeurs français, d’identifier les leviers qui favorisent son développement et de comparer les évolutions depuis un an.
Voici les résultats de cette 2e édition, qui comprend 823 organisations sondées (72% appartenant au secteur privé, et un quart ayant participé à la première édition de l’initiative en 2021) :
Le niveau de connaissance et le déploiement du FMD sont en hausse
80%
Des employeurs ont connaissance de ce dispositif (contre 69% en 2021)
38%
Des employeurs du secteur privé sondés déclarent avoir déployé le FMD au sein de leur organisation (2 employeurs privés sur 5, contre 26% en 2021).
40%
Des organisations ne l’ayant pas déployé l’envisagent
19% des répondants proviennent de la fonction publique territoriale :
- Un employeur sur deux (48%) du secteur public déclare avoir déployé le FMD
- 15% affirment mettre en place le FMD en 2022
- 37% ne l’ont pas mis en place ou ne prévoient pas de le faire en 2022
Le montant moyen du FMD a augmenté
En passant de 400€ à 434€ par an, lle montant moyen du FMD proposé par les employeurs privés a augmenté de 8% par rapport à 2021.
Depuis l’été 2021, en cas de cumul avec un abonnement transports en commun, le plafond du FMD a été établi à 600€ par an (plafond d’exonération d’impôts et de charges sociales).
Qu’en est-il du versement ?
57% des entreprises versent le FMD sous forme d’un montant forfaitaire conditionné à la pratique et près de 9 employeurs sur 10 font usage de l’attestation sur l’honneur pour la justifier.
Le FMD est majoritairement lié à l’utilisation du vélo et au covoiturage
Parmi les employeurs privés ayant déployé le Forfait Mobilités Durables :
- 93% l’ont ouvert au moins au vélo
- 56% au covoiturage
- 46% aux transports en commun (hors abonnement)
Seulement 13% des entreprises ont ouvert le FMD à l’ensemble des modes éligibles (contre 16,6% en 2021). Le vélo représente le mode de transport vedette, plébiscité sur les territoires urbains et ruraux.
Le covoiturage, lui, fait davantage partie des modes éligibles au Forfait Mobilités Durables chez les employeurs des zones rurales (74%) que chez les employeurs des zones urbaines et périurbaines (50%).
Les motivations à la mise en place du dispositif FMD sont en lien avec les évolutions sociétales
Tout comme en 2021, les motivations principales au déploiement du FMD sont :
-
1Favoriser l’usage de modes alternatifs à la voiture individuelle et valoriser de pratiques respectueuses de l’environnement (pour 69% des répondants)
-
2Contribuer à la marque employeur et à l’exemplarité de l’entreprise (68%)
-
3Répondre aux attentes des salariés en matière de qualité de vie (62%)
Les principaux freins à la mise en place du FMD
- 40% des employeurs sondés, n’ayant pas déployé le FMD, indiquent l’enveloppe budgétaire à allouer comme frein principal
- Puis, le manque de compréhension et d’information sur le sujet (30% des répondants)
- Le déploiement de solutions prioritaires (flotte de VAE, prêt de vélo etc. pour 23% des répondants)
- Et en 4e position, le blocage de la Direction (pour 19% des répondants vs 32% en 2021, ce qui montre une évolution au sein des Directions qui semblent plus déterminées à accompagner la mobilité de leurs collaborateurs).
Les organisations ayant mis le dispositif FMD en place ont elles aussi rencontré quelques difficultés :
- La collecte des preuves (15% vs 23% en 2021)
- Le manque de compréhension et d’information (15% en 2022, contre 18% en 2021)
- Et l’enveloppe budgétaire à allouer (15%. Des difficultés au déploiement qui subsistent, mais qui semblent donc se réduire légèrement
35% des employeurs déclarent n’avoir rencontré aucune difficulté
Les résultats de cette édition montrent l’évolution et l’implémentation progressive du Forfait Mobilités Durables au sein des politiques mobilité des employeurs en France. En effet, ce dispositif fait partie des éléments et solutions qui permettent de répondre aux enjeux des employeurs, en termes d’impacts sociaux et environnementaux.