Les nouveaux constructeurs

L’industrie automobile est confrontée à une révolution. Les équipementiers historiques faisaient tranquillement leurs affaires comme d’habitude et, soudain, de nombreuses startups sont venues les défier. Grâce aux SPAC, ces nouveaux entrants ont un accès facile au capital (nous avons déjà parlé du lien entre les SPAC et les start-ups technologiques de la mobilité), les consommateurs sont plus enclins à acheter en D2C (ils n’ont donc pas besoin de s’appuyer sur un réseau de distribution physique), et ils peuvent embaucher facilement des talents technologiques et des ingénieurs en fonction du défi qu’ils proposent : battre Tesla et les constructeurs automobiles traditionnels à leur propre jeu. L’entreprise EV a prouvé que de nouveaux entrants pouvaient réellement se lancer dans le secteur automobile et a servi de référence (les nouveaux acteurs peuvent tirer les leçons de ses échecs passés). Les barrières à l’entrée se ferment dans l’industrie automobile, les frontières commencent à s’estomper entre les startups et les entreprises traditionnelles. Il est beaucoup plus facile de construire des VE que des véhicules à moteur à combustion interne, car ils comportent moins de pièces mobiles.

Contrairement à Tesla, une entreprise qui a livré des véhicules et atteint un revenu net record de 1,62 milliard de dollars au troisième trimestre 21, la plupart des nouveaux entrants n’ont pas produit ni vendu de véhicules. Il leur faut des années pour construire leur machine opérationnelle et de fabrication.

De l’autre côté, les opérateurs historiques se sont tous tournés vers les VE, et même vers des stratégies de type « Netflix ».