Les français vont d’ici quelques semaines élire leur prochain(e) Président(e) de la République puis leurs députés lors des élections législatives.
Dans ce cadre et afin de nourrir les programmes des différentes équipes candidates, Via ID et Mobivia ont mobilisé leur écosystème, co-construit et réalisé un livre blanc. Ce dernier rassemble en 14 enjeux clés les principales mesures nécessaires pour développer une mobilité durable et accessible à tous lors du prochain quinquennat.
Des propositions qui s’articulent autour de trois piliers
Décarboner les mobilités
Accompagner la filière dans sa transformation et soutenir l’innovation
Rendre la mobilité accessible à tous
Contribuer à rendre accessible la mobilité durable au plus grand nombre: telle est la Raison d’Être de l’écosystème d’entreprises Mobivia, et le sens de l’engagement de ses 22.000 collaborateurs. Cet engagement se traduit par le développement de solutions, produits et services, contributives à une mobilité plus durable dans chacune des entreprises de Mobivia. Il se traduit également par une volonté de contribuer au débat public en apportant une expertise nourrie par la relation privilégiée que nous avons avec les 50 millions d’automobilistes que nous accompagnons au quotidien.
C’est le sens de ce livre blanc qui dans un contexte de crise sanitaire, écologique, énergétique, économique et sociale sans précédent, appelle les futurs gouvernants à placer les enjeux de mobilité durable et accessible au coeur de leur programme.
12 Mesures phares pour une mobilité durable et accessible à tous
3 objectifs majeurs
14 enjeux clés
12 mesures majeures
1 – L’entretien des véhicules en circulation
Faire de l’entretien des véhicules une solution de la transition écologique
Soutenir les solutions techniques existantes pour dépolluer les véhicules et améliorer leurs performances, en accélérant l’entrée en vigueur de l’analyse 5 gaz et en encourageant les opérations d’éco-entretien. Un véhicule bien entretenu est en effet un véhicule qui pollue moins et qui dure plus longtemps.
2 – Le retrofit du thermique vers l’électrique
Faire de la France le leader européen du retrofit électrique
Harmoniser le processus d’homologation des véhicules au niveau européen, afin qu’une homologation pour un modèle de véhicule homologué dans un pays le soit également dans tous les pays de l’Union Européenne.
3 – La conversion des véhicules au bioéthanol
Soutenir la conversion des véhicules essences au bioéthanol en tant que solution transitoire avant le virage vers l’électrique
Créer une subvention nationale pour l’installation de boîtiers de conversion, qui permettra à l’automobiliste de financer 40% de la conversion de son véhicule dans la limite de 400 € comme c’est le cas dans certaines régions françaises. Le montant de la subvention pourra être réévalué chaque année, selon une trajectoire dégressive.
4 – Le déploiement des infrastructures de recharge pour l’électromobilité
Faciliter l’accès à la recharge à domicile pour les particuliers
Augmenter pour les contribuables le crédit d’impôt spécifique pour l’acquisition et la pose d’un système de charge pour véhicule électrique (CIBRE) à 900 €, dans la limite de 75 % du coût total de l’opération.
5 – Les infrastructures pour les nouvelles mobilités
Développer l’usage des nouvelles mobilités en complément de la voiture individuelle par des infrastructures adaptées
Accélérer le déploiement des infrastructures cyclables (pistes et voies cyclables) et des stationnements (parkings réservés et sécurisés) en augmentant la dotation annuelle du Fonds Mobilités Actives de 50 à 500 millions d’euros soit 30 €/an et par habitant.
6 – La gouvernance de la filière cycle et micro mobilités
Impulser au sein de cette filière une stratégie industrielle et servicielle claire et ambitieuse
Créer, sous l’égide du Ministère de la Transition Écologique et du Ministère de l’Industrie, un grand «Conseil National du Cycle et des micro mobilités » rassemblant les fédérations représentatives de la filière, les associations spécialisées (environnement, sécurité routière, etc.) et un panel d’entreprises engagées afin d’organiser les objectifs et les moyens de la filière.
7 – Les entreprises et la mobilité
Encourager les employeurs à adresser la mobilité domicile-travail de leurs salariés au travers d’une politique de mobilité
Opérer un choc de simplification en fusionnant le Forfait Mobilités Durables et le remboursement obligatoire des transports en commun en créant un Budget Mobilités Unique (BMU), obligatoire pour les employeurs de plus de 11 salariés et exonéré de charges sociales et patronales jusqu’à 800€ par salarié et par an.
8 – L’accompagnement des automobilistes
Remodeler les dispositifs de soutien à l’achat de véhicules propres existants et en créer de nouveaux pour les ménages les moins aisés
Mettre en place au niveau national un prêt à taux 0 pour l’acquisition d’une voiture propre dans les ZFE et l’ouvrir à davantage de contribuables, en relevant le revenu fiscal de référence éligible à 25 000 € contre 18 000 € actuellement.
9 – La formation des talents de demain
Renforcer l’attractivité de la branche des services à l’automobile
Mettre en place un vaste programme de formation pour accompagner l’électrification et la décarbonation des mobilités (former au conseil du consommateur sur l’environnement technologique de l’achat d’un véhicule électrique, former à la maintenance du véhicule électrique, aux métiers du cycle, etc.). Ce programme, cofinancé par l’Etat et la branche de Mobilians, vise à former sur 3 ans 20% des 30 000 vendeurs, 80 000 mécaniciens et 15 000 managers de la filière.
10 – La transformation de la filière
Sortir la filière aval automobile du rôle de parent pauvre des politiques publiques de mobilité
Créer un fonds de modernisation de 200 millions d’€ pour l’aval de la filière qui représente aujourd’hui 404 000 emplois non délocalisables et 150 000 entreprises, contre 393 000 emplois pour l’amont de la filière,afin de financer des projets centrés sur trois dimensions : compétitivité, environnement et digital.
11 – L’innovation dans la mobilité
Favoriser l’essor des startups de la mobilité durable
Soutenir les startups à impact positif en intégrant dans les critères de financements des startups (BPI etc) et dans les appels d’offres les enjeux extra financiers et environnementaux.
12 – Préférence européenne
Soutenir la relocalisation en appuyant la préférence nationale et européenne
Créer les conditions d’une véritable préférence européenne en mettant en place un Buy European Act favorisant la relocalisation des entreprises sur le territoire européen ; et développer un Label “Made in EU” valorisant les produits et services européens auprès des clients-consommateurs.
Ces propositions s’inscrivent dans un contexte particulièrement mouvementé : augmentation du coût de l’énergie, instabilité politique, rapports du GIEC toujours plus alarmants etc. La transition écologique et sociale passe évidemment par la mobilité qui est le premier secteur émetteur de GES en France. Si l’on veut parvenir à atteindre l’ambition climatique européenne d’une neutralité carbone d’ici 2050, cette transition doit être accompagnée par la puissance publique.
Nous constatons au quotidien que les entreprises du secteur font preuve d’une extraordinaire créativité, d’innovation et d’une grande résilience. Cependant ce sont des transformations majeures et structurelles auxquelles elles doivent d’ors et déjà faire face qui nécessitent d’être soutenues au travers de financement, de plans de filière et de formation.
Pour télécharger le livre blanc complet (version longue), il vous suffit de remplir le formulaire suivant :